Le fleuve Saint-Laurent sans glaces : une mauvaise nouvelle

L'hiver exceptionnellement doux jusqu'à maintenant a un effet non négligeable sur les glaces du fleuve Saint-Laurent. Ces dernières sont largement inférieures à ce qu on peut observer en temps normal.


En bref :

  • Peu de glaces dans le Saint-Laurent;

  • Une fonte rapide;

  • Des impacts bien réels.


Le peu de glaces sur le Saint-Laurent à la fin janvier peut surprendre. Il s'agit du niveau le plus bas des cinquante dernières années.

CORRECTION1

La différence avec le niveau de l'an dernier est marquée. Alors que la région de la Baie des Chaleurs, par exemple, est généralement couverte de glace, c'est de l'eau libre (en grande partie) qu'on peut observer cette année dans la même région.

GLACE2

Ce n'est arrivé que cinq fois qu'il ne se forme aucune, ou que très peu de glaces sur le Saint-Laurent, soit en 1958, en 1969, en 2010, en 2011 et en 2016. C'est donc de plus en plus fréquent.

GLACE1

On voit bien que 2021 s'aligne pour battre le record de 2010, avec un mois de janvier le plus doux à Gaspé, d'où l'absence de glaces.

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Une augmentation significative de la température annuelle moyenne de l’air pendant la période de 1900 à 2010 est manifeste dans toute la région de la côte est.

Les températures hivernales moyennes plus chaudes sont effectivement responsables de la réduction du pourcentage de couverture de glace, du raccourcissement de la durée de la saison des glaces et de la diminution de l’épaisseur de la glace.

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Dans la région de la côte est, le pourcentage de diminution de l’étendue annuelle moyenne de la glace de mer est de 2,7 % par décennie depuis 1969.

Les prévisions indiquent que le golfe du Saint-Laurent sera exempt de glaces hivernales d’ici la fin de ce siècle.

Des impacts bien réels

La glace atténue l’action des vagues, réduit l’impact des tempêtes violentes et limite le taux d’érosion côtière.

À mesure que l’étendue et la durée saisonnière de la glace diminuent, les remontées d'eau augmentent, ce qui se traduit par des vagues plus grosses et une augmentation de l’érosion et du risque d’inondation.

Source : Ressources naturelles Canada

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