Lutte aux changements climatiques : l’ONU souligne l’urgence

Le climat fait beaucoup parler de lui en ce moment. Avec toutes ces grèves à l’échelle mondiale, les discours des scientifiques et le sommet mondial sur le climat aux Nations Unies (ONU), les changements climatiques occupent une part importante de l’actualité. Afin de remettre les pendules à l’heure, l’ONU a diffusé un communiqué qui synthétise en quelques phrases l’état inquiétant de la planète.


Simple et « punché »

Selon le communiqué ainsi que les scientifiques, la période de cinq ans comprise entre 2015 et 2019 a été la plus chaude enregistrée depuis le début de la compilation des données climatiques, en 1850. Rappelons également que la période de dix années consécutives la plus chaude a été enregistrée entre 2002 et 2011. En fait, depuis 20 ans, nous avons connu les 18 années les plus chaudes mondialement. D’ailleurs, 97 % de la communauté scientifique s’accorde pour dire que ce réchauffement est directement lié à l’activité humaine.

La Terre s’est déjà réchauffée de 1,1 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Pour respecter les accords de Paris qui ont été ratifiés par la presque totalité des pays, soit de limiter la hausse globale des températures entre 1,5 °C et 2 °C, il faudrait réduire drastiquement nos émissions. Pour limiter la hausse à 2 °C, il serait nécessaire de tripler nos objectifs de réduction d’émission. Pour viser 1,5 °C, il faudrait les quintupler.

Les impacts du réchauffement climatique sont plus hâtifs et plus forts que ce que prédisait le GIEC il y a dix ans. Chaque nouvelle étude qui voit le jour depuis les dix dernières années conclut que le dérèglement climatique est plus important qu’anticipé et également plus rapide. En tenant compte de l’amélioration des modèles climatiques pendant cette période, les conclusions sont d’autant plus alarmantes.

En moyenne, les émissions augmentent de 2 % annuellement. En 2018, nous avons atteint un nouveau record d’émission de CO2, soit de 37 milliards de tonnes. Même si les scientifiques appellent à l’urgence d’agir, l’humanité n’a pas l’air de tendre l’oreille.

L’apogée des émissions ne sera pas atteint en 2030, encore moins en 2020. Certains rapports scientifiques du début du siècle concluaient que si nous diminuions nos émissions à compter de 2020, il serait possible de limiter le changement climatique. On est loin de coupe aux lèvres...

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