Un nouveau satellite pour améliorer les prévisions météorologiques
Le nouveau satellite GOES-U a décollé du Centre spatial Kennedy mardi après-midi, pour améliorer les prévisions météorologiques sur Terre, mais aussi dans l'espace.
GOES-U, dernier d’une série de quatre satellites exploités par la NOAA en collaboration avec la NASA, rejoindra bientôt ses prédécesseurs dans l’espace. L'événement peut d’ailleurs être suivi en direct sur la chaîne de la NASA.
Le lancement est prévu pour ce mardi 25 juin en fin d’après-midi, au Centre spatial Kennedy, en Floride. Si les conditions météo le permettent, le satellite de la taille d'un petit autobus scolaire sera transporté par une SpaceX Falcon Heavy, l’une des fusées les plus puissantes au monde.
Cette puissance, GOES-U en aura besoin pour atteindre sa destination, à 36 000 kilomètres de la Terre. Une fois déployé, le satellite rejoindra ses trois prédécesseurs en orbite géostationnaire, au-dessus de l’hémisphère ouest. Une façon de couvrir l’ensemble du continent américain, l’océan Atlantique et une grande partie du Pacifique.
Crédit photo : NASA's Scientific Visualization Studio
Une nouvelle perspective sur la météo spatiale
Ce satellite de nouvelle génération aidera non seulement les météorologues à produire de meilleures prévisions sur Terre, mais aussi à améliorer celles dans l’espace. Avec ses instruments tournés vers le Soleil, GOES-U permettra surtout de surveiller les éruptions solaires, les trous coronaux et d'autres activités susceptibles d'avoir un impact sur Terre.
Il sera également doté d’une nouvelle caméra : un coronographe. C’est une caméra spéciale qui déploie un petit disque devant son objectif pour bloquer la lumière directe du Soleil, un peu à la manière d’une éclipse solaire totale. Ainsi protégée, la caméra peut enregistrer l'activité se produisant dans la couronne solaire, soit la couche la plus externe de l’atmosphère du Soleil.
Cela inclut les éjections de masse coronale, également appelées EMC ou tempêtes solaires, qui peuvent entraîner des aurores brillantes et des perturbations du réseau électrique lorsqu'elles passent près de la Terre. C’est d’ailleurs à la suite d’une de ses « explosions solaires » qu’on a pu observer des aurores boréales un peu partout dans le monde, début mai.