Avril peut être extrême et difficile à suivre

De la grosse neige après une vague de chaleur estivale? Oui, ça se peut.


Le mois des extrêmes

Avril peut nous en faire voir de toutes les couleurs au Québec. Cette période en est une de contrastes, de précipitations variées et de temps extrême. Le jeu des masses d'air peut causer de grandes surprises. La province doit parfois composer avec des chutes vertigineuses du mercure, des poussées de chaleur estivale, de la neige, du gel et des pluies torrentielles.

En séparant le début de la fin du mois, deux scénarios extrêmes se dessinent. Par exemple, le Québec peut connaître une première portion d'avril anormalement froide, tandis que la seconde peut être plus douce que la normale. À l'inverse, une situation décevante peut se présenter : le temps plus chaud en premier et un basculement vers le froid vers la fin.

« Depuis 1990, on a cinq cas où la tendance normale est amplifiée, précise Réjean Ouimet, météorologue. On sait qu’à travers le mois on gagne 9 degrés entre le début et la fin.

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Le grand écart

Avril est souvent le théâtre de grands écarts de températures. Le Québec a connu les deux extrêmes : des froids sibériens et des chaleurs dignes de la Floride. À Québec, en 2015, un maximum de 20 °C et un minimum de -19 °C ont été enregistrés durant le mois. Cela représente donc un écart de 39°.

« Le mois d’avril est au cœur du printemps et à l’image du mois de mars : il peut nous offrir des conditions extrêmes, explique Réjean Ouimet. Entre la température la plus haute jamais enregistrée en avril au Québec et la plus basse, l'écart est de 74 degrés. Tout un terrain de jeu. »

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Avril déréglé

En avril, les contextes atmosphériques semblent rester figés dans le temps. Les perturbations font du surplace. Parfois, le Québec peut en tirer profit : le phénomène se produit à l'ouest et une crête s'immobilise sur la Belle Province. Dans ce cas, le beau temps chaud domine durant quelques jours. À l'inverse, un creux peut donner lieu à du temps maussade et froid.

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« Dans certains cas, le froid est suffisant pour nous ramener en hiver avec de la neige, poursuit Réjean Ouimet. Ça s’est vu en 2002 et en 2010 avec des tempêtes tardives qui ont suivi des épisodes de chaleur. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.


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