Forte gelée au Québec, voyez ce qui vous attend

Le gel est un des facteurs les plus révélateurs de l'arrivée de la saison froide. Réjean Ouimet explique ce qui nous attend.


Le gel au sol

Même si l'automne est une saison de transition, le froid peut avoir du mordant par moments. Le gel représente un des premiers signes que l'hiver est en voie de s'installer. Dans un premier temps, il y a le gel au sol. Ces premières apparitions surviennent lorsque la température de l'air chute près de 0 °C.

« Le gel au sol est la première variante, le terme est souvent galvaudé en météo, explique Réjean Ouimet, météorologue. Ce froid a une portée limitée, particulièrement en automne. Pendant la partie froide du jour , soit après le déclin du soleil en fin de journée, l’atmosphère se refroidit par le bas. Donc, le froid est plus important pour l’air qui est près du sol. Il peut faire sous zéro dans l’air immédiatement en contact avec le sol. Soit les premiers centimètres. Ce type de gel va affecter la végétation rasante, les jeunes pousses. L’impact est donc limité en automne sur la végétation. »

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Les avis de gel

La deuxième étape survient plus tard en saison et nécessite des conditions atmosphériques précises. L'absence d'humidité dans l'air et un ciel dégagé, notamment. « Le second stade est plus sérieux et justifie les avis, poursuit Réjean Ouimet. Lors d’une nuit dégagée sans vent avec de l’air sec (point de rosée sous 0), l’air se refroidit de façon plus profonde. De fait, une couche de plusieurs mètres se retrouve sous 0 °C. Et on comprend bien que la couche près du sol où se trouvent les végétaux est encore plus froide. On parle d’un gel généralisé. Lors de telles journées, les maximums peinent à rejoindre 10 degrés. On passe au foulard et au manteau. »

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La forte gelée

Lorsque surviennent les fortes gelées, c'est la fin de la saison de végétation et le début des conditions d'hiver. Ces épisodes de gel sont répétitifs et plus intenses. Cette troisième et dernière étape ne se produit pas avant novembre. « Troisième étape : le gel meurtrier ou forte gelée, explique Réjean Ouimet. C’est du sérieux alors que les températures descendent sous les -2 °C. La durée du gel est aussi plus longue dans ce cas ce qui accentue les dommages souvent irréversibles aux plantes. Pour le commun des mortels, c’est l’heure de la tuque. »

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Avec la collaboration de Réjean Ouimet, météorologue.


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