Une tendance s'impose en septembre

Plus le temps avance et plus le constat est clair : septembre devient de plus en plus chaud.


Avec la collaboration de Patrick Duplessis, météorologue

Septembre tend à changer. L'été déborde de plus en plus souvent sur le neuvième mois de l'année alors que, théoriquement, l'automne météorologique est déjà commencé. L'été tend à étirer sa visite plus tard plutôt que de s'inviter plus tôt dans l'année. Ce n'est pas complètement farfelu, puisque la chaleur accumulée pendant l'été ne disparaît pas du jour au lendemain. Cela prend un certain moment avant qu'elle ne tire sa révérence de l'atmosphère et du sol.

Cependant, plus le temps passe et plus cet air estival tend à s'imposer. En considérant la normale climatique de 1991-2020, la grande majorité des mois de septembre présentent des températures au-dessus des moyennes depuis 2000.

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Depuis 30 ans, la normale a augmenté de 1,6 °C à Montréal et de 1,2 °C à Québec. Cela se traduit par une hausse générale des températures : huit des dix mois de septembre les plus chauds se sont produits depuis 1990 à Montréal. Un scénario similaire se joue dans le nord-ouest et dans l'est du Québec.

Un de ceux qui se transforment le plus vite

Depuis 2010, cette tendance s'accélère. À l'échelle du Québec, pas moins de cinq mois de septembre se classent parmi les plus chauds jamais observés. De manière générale, ce mois est un de ceux qui changent le plus rapidement au Québec, tout juste derrière décembre.

L'année 2015 remporte la palme du plus chaud septembre depuis le début de la collecte des données dans de nombreuses régions du Québec. Montréal et Québec, par exemple, en font partie. Ceux de 2011 et de 2017 ont également contribué à produire les deux automnes les plus chauds jamais enregistrés.

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