Juin suit une tendance décevante au Québec
Juin se comporte de façon étrange au Québec. Explications.
Juin déçoit l'été
Depuis 2010, le Québec peut profiter de beaux étés chauds. De fait, c'est 9 en 13 pour la saison dans son ensemble. Toutefois, juin ne donne pas toujours le ton. Le mois a été sous la normale à sept reprises. De plus, en considérant les étés depuis 1990, juin a fait faux bond la moitié du temps.
« Les attentes sur l’allure de juin sont très légitimes, estime Réjean Ouimet, météorologue. Ce mois est extrêmement important pour donner le ton à la saison estivale. Lorsqu’un patron météo qui tend vers la fraîcheur prend trop d’ampleur, c’est effectivement plus difficile d’inverser ce régime complètement par la suite. »
Chaleur à répétition
Lorsque les chaleurs hâtives se manifestent en juin à répétition d'année en année, cela change notre perception. Depuis 2010, seulement deux occasions se sont présentées : 2011 et 2012, puis 2020 et 2021. Autrement, les mois chauds se sont manifestés de façon isolée.
« Durant la décennie précédente, soit des années 2000 à 2010, on a eu une séquence de 4 mois de juin plus chauds de 2005 à 2008, poursuit Réjean Ouimet. Ce qui n’a pas empêché l’été 2008 de ne pas être à la hauteur. »
En avance et en retard
Durant les trois dernières décennies, par rapport aux trois précédentes, une tendance hâtive se démarque au chapitre de l'installation des conditions estivales en juin. En effet, à Montréal comme à Val-d'Or, on a gagné près d'une semaine. Toutefois, cette situation peut paraître contradictoire avec ce constat : le mois a été en retard la moitié du temps.
« À six reprises, les conditions d’été se sont précisées le 15 juin ou plus tard depuis 2010, explique Réjean Ouimet. C’est un retard par rapport à la moyenne en cours. Le mois de juin nous a laissés souvent sur notre faim en nous offrant des débuts d’été hésitants.
Avec la collaboration de Réjean Ouimet et Patrick Duplessis, météorologues.
